Une saison de plantation à Bordeaux
1ère saison
Dans le cadre de la maitrise d’œuvre dédiée à la saison de plantation d’arbres sur le territoire de la ville de bordeaux, A+R intervient sur 4 sites : le parc Bühler, le square Reignier, le square Georges Mandel et la promenade Martin Luther King.
Bordeaux grandeur nature
La première saison de plantation s’inscrit dans le cadre du programme « Bordeaux Grandeur Nature ». Cette démarche s’articule autour de plusieurs axes, tels que l’accentuation des plantations de type forestière soulignant la stratégie des « forêts en mouvement »
Pour cette première saison, c’est ainsi :
- La plantation de1600 arbres, 130 arbres fruitiers et 350 arbustes à petits fruits.
- Le repérage d’arbres remarquables avec les habitants (182 arbres protégés au PLU, contre 42 à l’origine)
- L’aménagement de jardins partagés, dont 2 500 m² dans le parc du Grand Parc et rue Mayaudon à Bastide, initié par les riverains.
Plus d’infos sur Bordeaux Grandeur Nature
4ème épisode : le parc Bühler
A proximité du lac de Bordeaux, le parc Bühler est situé entre les Aubiers et l’éco-quartier Ginko.
Né il y a près de 10 ans, au moment de l’accueil des habitants des nouveaux logements, il offre une promenade sur une superficie de 4 hectares.
Le parc Bühler se découpe en 2 zones, s’articulant de part et d’autre du cours du Québec. La zone à l’est a déjà fait l’objet d’une plantation de micro-forêt avec les élèves de l’EPLA de Blanquefort il y a un an.
A l’ouest, la zone est structurée en 2 parties: un espace s’étalant autour d’un city stade, adossé au cours du Québec près du tram, et un espace arboré, composé d’une pinède qui s’étend en bordure des canaux, au pied de Ginko.
2 ambiances au parc Bühler: irez-vous regarder une partie de foot haletante ou vous asseoir pour observer les canards ?
La genèse du projet actuel remonte à la période des grands aménagements du nord de Bordeaux. La construction de la rocade et l’aménagement du lac dès les années 60 ont engendré un important remaniement des sols, avec l’apport d’une grande quantité de sable de chantier. La zone porte encore aujourd’hui l’empreinte des travaux antérieurs. Alors que nombre d’arbres furent plantés au départ, un important taux de mortalité a depuis été constaté, en partie causé par le sol.
L’étude de la plantation a donc dû prendre en compte la problématique de ce sol sableux.
Comme sur la promenade Martin Luther King, la renaturation écologique a été privilégiée sur ce chantier.
Le choix des espèces s’est axé sur des plantes en adéquation avec la pinède. Robustes, qui peuvent s’adapter et pousser dans les conditions actuelles, au milieu d’un sol très drainant et très pauvre.
Un soin particulier a également porté sur le travail de sol. Le chantier a mis l’accent sur l’utilisation de la terre en place afin d’éviter le transport de terre.
En apportant une abondante quantité de compost, en ajoutant de la matière organique, légèrement incorporée en surface, le sol retrouve de la ressource.
Pour la ceinture, composée d’un massif arbustif, qui s’étire autour du city stade, un décompactage du sol s’est avéré nécessaire.
Enfin, dans les fosses d’arbres, l’objectif a été d’amender le sol là où il n’avait pas de strates basses. La fosse a été travaillée sur 50 cm de profondeur, en gardant 1/3 du sol en place, en ajoutant 1/3 de compost et 1/3 d’argile, terre alluvionnaire donnant de la réserve d’eau au sol.
Un paillage généreux dans lequel on se roule-boulerait bien. Ah non ?
Adapter la palette aux caractéristiques de l’environnement
Outre une recherche de cohérence avec le parc, la palette a été composée en intégrant le tissu urbain environnant.
Alors que du côté du terrain de jeu, choix a été fait d’isoler le parc par une végétation dense, afin de gérer le vis-à-vis, du côté parking en revanche, l’aménagement s’est attaché à ne pas obstruer la vue.
Renforcement de la pinède existante à l’ouest et plantation d’un massif arbustif en bordure du city stade (suivant la courbe de petits arbustes)
La palette se divise ainsi entre :
- Des espèces de grande taille, à l’exemple de la plantation de chênes tauzin, choisis pour leur intégration dans les pinèdes. Ils vont, dans un premier temps, venir constituer un sous-étage des pinèdes, et pousser dans l’anticipation d’un remplacement futur des pins actuels qui dépériront. Ils vont grandir au milieu d’érables champêtre ou de nouveaux pins, venus étoffer la pinède existante.
- Des espèces de petites tailles, telles que des bruyères, des fragons, des cistes, des ajoncs.
Le chêne tauzin ou l’aubépine font partie de la palette dessinant la nouveau portrait du parc
Déjà la fin de cette saison de plantation. Déjà aussi, l’approche du printemps. A dans quelques semaines pour voir l’évolution de ces jeunes pousses.