Bordeaux grandeur nature
La première saison de plantation s’inscrit dans le cadre du programme « Bordeaux Grandeur Nature ». Cette démarche s’articule autour de plusieurs axes, tels que l’accentuation des plantations de type forestière soulignant la stratégie des « forêts en mouvement »
Pour cette première saison, c’est ainsi :
Plus d’infos sur Bordeaux Grandeur Nature
Notre second épisode nous emmène aujourd’hui au square George Mandel. 3 300 m² de jardin public, situé à l’intérieur des boulevards bordelais, près du cimetière protestant et de celui de la chartreuse.
Cet ancien domaine agricole, cédé par les Petites Sœurs des Pauvres à la ville, est aménagé à l’emplacement d’une partie de l’ancien parc du couvent.
Vue aérienne de la parcelle au début du XXème siècle, en 2004 et aujourd’hui.
Il se caractérise par un patrimoine arboré ancien, comptant notamment des espèces centenaires.
Le système racinaire s’y est abondamment développé et le sol s’est révélé très compact au relevé. Malmené par la fréquentation élevée du square, la configuration actuelle a rendu nécessaire une adaptation du travail du sol.
Avec l’appui d’Olivier Damas, ont été définies des zones d’intervention manuelles, sur lesquelles les engins mécaniques ont été écartés, au profit d’un travail à la main moins traumatisant pour le sol.
Pas de pelleteuse donc, la terre ayant par exemple été ramenée à la brouette, travaillée à la pelle. L’équipe d’aménagement a procédé à un griffage du sol pour le décompacter.
Analyse de sol préliminaire. Sur ce chantier, le sol a été travaillé entre 10 et 20 cm.
L’aménagement s’attache également à préserver le square de l’environnement urbain alentour. Une partie de la conception a concerné la gestion des vis-à-vis, en particulier avec la rue du côté grille, en donnant une couverture végétale davantage propice à l’intimité.
Vue projetant une végétation multi-strates du côté de la rue Mandel
Le site est essentiellement composé d’une strate arborée. Comme au square Reignier, il s’est agi de compléter cette strate par de nouvelles, étoffant la biodiversité du site. La palette inclut aussi davantage d’essences persistantes.
Toujours dans le cadre de la forêt nourricière, ce sont des espèces comestibles qui ont été favorisées, intégrant notamment des essences inaccoutumées, à l’instar des feijoa. Ces espèces originaires d’Amérique du sud, aussi appelées Goyavier du Brésil, Goyavier de Montevideo ou Goyave-ananas donnent des graines d’un aspect à mi-chemin entre l’avocat et le citron vert.
Jeune plant de feijoa
Des fruitiers, tels que des framboisiers ou des poiriers conférences, mais également différentes espèces d’arbousiers ou même des églantiers font partie des essences dont les promeneurs vont pouvoir profiter.
Enfin, dans la thématique collection patrimoniale, des cistes ou des fuchsia regia viennent s’ajouter à la palette.
Vivement le printemps !
Collection patrimoniale
L’élaboration des palettes végétales est structurée autour de 3 thématiques : renaturation écologique, collection patrimoniale et forêt nourricière. Ces thématiques permettent une clarification des identités paysagère et botanique du patrimoine végétal bordelais tout en répondant aux enjeux sociétaux, culturels et environnementaux. La collection patrimoniale s’inscrit dans le respect du patrimoine historique et naturel bordelais, caractérisé notamment par des espèces exotiques rares et remarquables (glycine séculaire des archives municipales, Tulipiers de Virginie, Cyprès chauves et mucronés ou Pacaniers du jardin public, etc.)